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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 18:46

Le quotidien japonais Chunichi a publié, le 14 Décembre 2010, un article sur une jeune française partie apprendre un métier traditionnel dans un atelier de Shima, en voici un résumé.

 

Une jeune française, Aiko Coutleau, d'une maman japonaise et d'un père français, a commencé depuis Septembre un travail au sein de l'atelier de monsieur Sakai à Shima. Elle y travaille la nacre pour en faire divers accessoires comme des baguettes, des pendentifs, des porte-bonheur. Depuis son enfance elle a toujours été fascinée par la beauté des coquillages, elle en a ramassé tellement que ses parents ne savaient plus qu'en faire. Elle a travaillé dans un cabinet d'avocat mais a toujours rêvé de façonner les coquillages. Il n'y a en France pratiquement pas d'artisans dans ce domaine, c'est pourquoi elle a cherché du côté du pays natal de sa mère, elle a ainsi trouvé le site internet de l'atelier de monsieur Sakai. Elle a été ébloui par les images des tableaux de grues et de tortues et a alors pris contact avec l'atelier par l'intermédiaire de sa mère.

Evidemment, monsieur Sakai a été très surpris. Après 35 années d'expériences pendant lesquelles il n'a jamais eu d'apprentis c'est une personne d'un pays étranger qui s'adresse à lui pour apprendre son métier. Il a expliqué à Aiko que le travail ne serait pas facile, notamment à cause de la poussière. Il était aussi inquiet que la barrière de la langue ne puisse empêcher Aiko de réaliser son rêve. Mais elle ne s'est pas découragée et n'a pas abandonné. Au contraire, elle a montré son enthousiasme, s'est renseignée sur les outils utilisés par monsieur Sakai. Il a donc été convaincu qu'elle était sérieuse et très motivée.

Une fois l'été passé, Aiko s'est rendu au Japon et y a commencé son apprentissage. Au commencement, en observant son maitre, elle a senti que ce serait difficile. Mais aujourd'hui, après deux mois de formation elle est capable de tailler 0.5 mm de nacre.

Contrairement aux craintes de monsieur Sakai, Aiko ayant appris le japonais à l'université, la communication se passe bien. Cependant Aiko continue ses études pendant son temps libre.

Actuellement elle fabrique des baguettes incrustées de nacre ainsi que des amulettes porte-bonheur pour les Ama, les pêcheuses de perle. Elle est très contente de son travail et à la fin de ses 3 années de formation elle souhaiterai s'occuper de la décoration de Biwa (un instrument à cordes traditionnel).

Aiko commence juste son chemin dans l'apprentissage d'un art traditionnel japonais et monsieur Sakai espère la voir apporter sa touche personnelle et voir ainsi son art s'ouvrir à une sensibilité plus internationale.

 

ArticleAikoCoutleau

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